vendredi 6 décembre 2013

Anneke van Giersbergen (Drive) - The Gathering (Afterwords)

The Gathering - Afterwords (10/2013)
Allez aujourd'hui on fait les fous: on se tente la double chronique !.. 2 pour le prix d'une, c'est la fête.
En même temps, le contexte s'y prête bien, parfaitement bien, même; à ma gauche The Gathering et leur album "Afterwords" sorti en octobre dernier, et à ma droite la blonde Anneke van Giersbergen et son "Drive" sorti un mois plus tôt. Faut-il le préciser ? Anneke a été durant 12 ans (de 1995 à 2007) la voix et la plume de The Gathering... 
Il est intéressant, depuis leur séparation, de suivre les trajectoires prises par les uns et les autres; enfin, disons plutôt l'une et les autres... intéressant et étonnant.
Du doom metal atmosphérique de "Nighttime Birds" à l'electro de "If_Then_Else", The Gathering n'a jamais réellement cessé d'évoluer, déstabilisant en cela un certain nombre de leurs inconditionnels. Depuis le départ d'Anneke, le groupe poursuit son exploration des chemins atmosphériques et planants, pour proposer aujourd'hui une musique très proche de l'ambient et du space rock. A peine un an après le très réussi "Disclosure", ce "Afterwords" ne modifie pas la direction suivie. On en est à la fois content, surpris et, disons-le, déçu. Car s'il s'écoute agréablement, au niveau de l'émotion et de l'intensité ça reste quand même léger... Si The Gathering vient jouer dans la cour de Dead Can Dance ou de Sigur Ros (ils en sont capables, ce sont d'excellents musiciens et de non moins excellents compositeurs) il leur manque encore ce sens de l'émotion qui distingue les grands des très grands. Étonnant lorsqu'on sait que justement ils maîtrisaient cette gestion de l'émotion à l'époque d'Anneke.

Et justement, Anneke, que devient-elle ?.. (quel enchaînement !)

Anneke van Giersbergen - Drive (09/2013)


Et bien la belle Anneke (pas trop mise en valeur sur la pochette de l'album, en vrai elle est beaucoup plus mignonne !)  ne fait plus ni doom, ni atmosphérique, ni ambient et a laissé tomber l'electro pour faire... de la pop. Pas encore celle de Lady Gaga ou de Katy Perry, qu'on se rassure, plutôt similaire à ce que faisait Garbage époque "BeautifulGarbage": vif, acéré, archi-produit, mais archi-formaté et sans surprises. On aurait pu penser que, libérée du poids du groupe qu'elle avait quitté, elle se dirigerait vers une musique plus personnelle tout en continuant d'explorer les sillons creusés par "Home". Personnellement je la voyais bien suivre les traces d'une Kate Bush. Tout faux. 
Alors bien sûr, tout n'est pas à jeter dans ce "Drive"; c'est chatoyant, ça fait bien claquer les enceintes, mais ça reste malgré tout superficiel. Un peu comme ces pommes au sucre rouge vif qu'on sert dans les fêtes foraines: l'emballage est beau, c'est alléchant, mais bon, au final ça n'a que le goût du sucre et on est déçu.

Chacun dans son style, très différent l'un de l'autre, ces 2 albums au final nous laissent sur notre faim. Il est à craindre qu'ils ne nous laisseront pas non plus un grand Souvenir...



J-Yves


match nul: 3/5  *****



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