lundi 31 décembre 2012

Anneke Van Giersbergen - An Acoustic Evening in Paris (concert)


ANNEKE VAN GIERSBERGEN
An Acoustic Evening In Paris
La Scène Bastille le 13 Décembre 2012

Un concert d’ANNEKE représente toujours un évènement pour moi et pour bon nombre d'entre nous qui sommes des inconditionnels de cette impressionnante chanteuse.
La soirée commence avec une première partie d’un groupe français (dont j’ai oublié le nom) axé principalement sur une musique à fortes influences orientales, perso j’aime à petite dose, mais là je dois avouer que c’était « too much », les musiciens ne manquaient pas de bonne volonté, la chanteuse nous a même fait une danse du ventre, mais c’était trop ciblé, malgré tout,  le public leur a fait un accueil assez chaleureux.
Et puis après quelques instants ANNEKE arrive et dès qu’elle débarque sur scène, on a la sensation  qu’un  ange est descendu du ciel car la gentillesse et la décontraction de notre délicieuse néerlandaise nous met directement dans un état de béatitude et de dépendance à sa musique.
A partir de cet instant, la tension montait d’un cran, les pouls battaient à fond et les mines épanouies (surtout celles des mecs) des spectateurs faisaient plaisir à voir.
ANNEKE, représentant LA CLASSE ABSOLUE, tous ses moindres gestes et mots sont applaudis, elle se sent même un peu gênée par tant de générosité, elle se dit super heureuse d’être à Paris, et surtout de jouer « sold out », incluant quelques mots de français, ce qui ravira tout le monde.
Pour ce concert parisien ANNEKE se présente seule jouant en acoustique devant un public totalement acquit à sa cause qui lui pardonnera les quelques petits contre temps (mais que ne pardonnerions nous pas à ANNEKE !).
Elle a même beaucoup de mal a attaquer son premier titre, car elle a une sorte de fou rire face à l’engouement du public et par rapport à des petits soucis techniques.  
En effet comme elle se produit seule avec une guitare, elle dispose à ses pieds de quelques samples qu’elle a des fois un certain mal à apprivoiser, mais c’est justement le côté «artisanal» de cette démarche que j’ai trouvé plus que charmante, ces imperfections donnant l’impression d’assister à un concert d’une «pote».
Le répertoire de la soirée sera assez éclectique oscillant entre des morceaux d’AGUA DE ANNIQUE, U2, Dolly PARTON, Cindy LAUPER et bien entendu elle chantera des titres de son ex et célèbre groupe THE GATHERING, qui  emportent malgré son départ du combo, l’adhésion de ses fans.
ANNEKE se distingue de beaucoup d’autres chanteuses par une approche directe avec son public, sans «chichi» ni vedettariat, elle est VRAIE et c’est certainement pour cela que des gens de toutes générations apprécient cette extraordinaire musicienne.
Et oui son jeu de guitare, sans égaler les virtuoses de la six cordes, colle parfaitement à sa voix plus claire et plus envoutante que jamais, le fait qu’il n’y ait pas d’autres musiciens lui donnant encore plus de «feeling» et de relief.
Bon je vous vois déjà gausser «ce Dany commence à nous fatiguer avec sa ANNEKE», bien c’est vrai je voue un culte indéfectible à cette jeune femme qui me remplit de joie à chaque fois que je la vois ou l’entend.
Elle fera ce soir-là par mal d’intermèdes parlés qui feront bien marrer les spectateurs présents  qui apparemment comprennent  ses vannes, car étant seule en scène elle peut agir comme dans le «stand up», c’est-à-dire créer une interaction avec son auditoire.
ANNEKE a compris beaucoup de choses depuis son début de carrière, son évolution a été constante, elle a parfaitement su changer de tempo tout en restant ELLE-MEME c’est-à-dire qu’elle bénéficie d’une indéniable  authenticité, et rien que pour cela on ne peut qu’être admiratif de son parcours musical.
Ce fut un concert magnifique, un vrai régal, bien qu’étant en solo ANNEKE sera parvenue une fois de plus à envouter tout le monde, et après un set relativement court (une heure vingt) nous avons pu prendre quelques photos avec  elle en toute simplicité dans un bar voisin.
Et ensuite il fallait finir « la nuit sans ANNEKE », et  là ce fut le plus dur, car des nanas de ce type, et disposant d’autant de talent  se font tellement rares.


Ecrit par Dany

5/5: *****


Set list:
Beautiful One
Yalin
Locked Away
Not the Most Pretty Girl
Circles
I Want
Hey Okay!
4 Years
Time After Time
My Electricity
All I Want Is You
Songbird
You Are Nice!

Encore:
Drowning Man
Jolene
The Power of Love

vendredi 21 décembre 2012

2012: Top5 et des brouettes

Bon, avec un peu d'avance et après plusieurs réunions en tête-à-tête avec moi-même, bilan de cette année 2012 (de merde) au niveau musical (de qualité); tout le monde s'en tape, mais voici mon top5:
1) Anathema (Weather Systems): 1er haut la main avec 10 longueurs d'avance sur les suivants; chef d'oeuvre, ovni, masterpiece, bijou... bref, inqualifiable. Magnifique de bout en bout, l'émotion à l'état pur. Pas l'album de l'année, mais tout simplement l'album de la décennie.
2) Breaking Orbit (Time Traveler): la révélation. Du prog metal de très haute volée, tout en puissance maîtrisée et en virtuosité. L'album débute par Echoes, splendide morceau et un modèle du genre qui résume à lui seul tout ce qui va suivre. Et un putain de batteur !...
3) Kathleen Edwards (Voyageur): cette Canadienne propose un folk-rock à la croisée de Neil Young, Tom Petty et Shawn Colvin. Là aussi, des morceaux à forte émotion où alternent désenchantement et lueurs d'espoir. Superbe.
4) Johnny Halliday (l'Attente): non, je déconne...
4) Angus (Broken Bright) et Julia (By the Horns) Stone: leur folk lumineux brille et resplendit à chaque écoute. L'album du petit frère est, à mon goût, d'un niveau supérieur à celui de sa soeur aînée, avec ses forts relents du meilleur Dylan. Pour Julia, je ne sais pas, je n'ai pas écouté l'album... Elle c'est pas pareil: j'en suis juste amoureux...
5) énorme bousculade, il faut la photo finish pour départager tout ce beau monde; et donc, avec un demi poil de barbichette de moustique d'avance: Unitopia (Covered Miror); un concept album original, où se cotoient nouvelles compos et reprises/medleys de groupes majeurs (Genesis, Yes, Led Zep, Marillion), plus un étonnant "Everybody's Gotta Learn Sometime" des Korgis ?!.. et toujours cette virtuosité et cette richesse d'orchestration qui restent leur marque de fabrique.
Ensuite un gros moulon, où on retrouve Springsteen, Van Halen, Alcest, Pineapple Thief, The Gathering, The Sheepdogs, ZZ Top, Lawrence Arabia, Eskimo Joe et Temper Trap.
En queue de peloton Lynyrd Skynyrd, Coheed & Cambria, The Chant, Ange. Fermez le ban.

Un top5 composé de 4 albums australiens, 1 canadien et 1 anglais. Tête en bas et pieds en l'air, une année à l'envers, quoi....

Allez, Bonnes Fêtes à tous !


J-Yves

mardi 18 décembre 2012

In The Canopy - Never Return [video]

Dixit la bio du groupe: 
 
"In The Canopy est un groupe parisien d’Art Rock formé en 2009 par Joachim (chant lead / guitare), Thomas M. (guitare lead / chant), Erwan (basse / chant) et Thomas C. (batterie).
L
es quatre canopies développent une esthétique rock puissante et mélodique.
Les rythmiques asymétriques et les harmonies vocales sont leur terrain de jeu, la syncope et les demi-soupirs leurs matériaux.
Fort de son expérience d’une trentaine de dates depuis 2011, In The Canopy livre un concert intense et charismatique, en duo ou quartet. Les quatre musiciens s’expriment pleinement sur scène et partagent avec le public une palette émotionnelle riche et aérienne.
Après un premier album live en 2011, In The Canopy sort son premier EP en décembre 2012.
En vue… la cime des arbres.
INFLUENCES: Radiohead, Deerhoof, Grizzly Bear, Fleet Foxes, Dirty Projectors"

J'aime beaucoup leur morceau Never Return, dont voici la "video"... On y retourne facilement !


mercredi 12 décembre 2012

The Sheepdogs

The Sheepdogs (09/2012)
The Sheepdogs (littéralement: les chiens de berger) sont Canadiens, et je m'aperçois que de plus en plus souvent, lorsque quelque chose me titille l'oreille, cette chose vient du Canada. Plus précisément de sa partie anglophone, et non pas du Québec, ce qui aurait tendance à me rassurer un peu...
Comme les Australiens, les Canadiens ont une certaine manière d'ingurgiter, de digérer puis de restituer à leur sauce ce qui les interesse dans le rock, le folk ou le blues US. On obtient alors quelque chose d'un peu moins stéréotypé, moins figé que ce que peuvent proposer nombre d'artistes ou groupes américains. En ce qui concerne les Sheepdogs, on sent facilement une très nette influence rock / blues rock des années 70, ce que nous confirme d'entrée la pochette, d'ailleurs. Une de leur spécificité réside dans leur configuration à deux guitares solo, ce qu'on appelle en anglais les "dual lead guitars bands". En règle générale on trouve, dans cette configuration, pas mal du beau monde: Wishbone Ash, Lynyrd Skynyrd, Allman Brother's, Thin Lizzy ou encore Iron Maiden, pour ne citer qu'eux. Pas vilain, tout ça..
D'après leur bio sur le site officiel, ce groupe jeune, formé dans la deuxième partie des années 2000, se base sur une détermination et un travail acharné, d'où leur nom; et comme perso, je n'ai pas souvent vu de chien de berger feignant ni tire-au-flanc, ça se tient... 
Ils nous délivrent ici leur 4eme album studio depuis 2007, confirmant par là leur réputation de bosseurs; d'autant plus que lorsqu'ils ne sont pas en studio, ils sont sur la route en concert. On en connaît des plus poseurs, passant plus de temps à se faire mousser à la télé ou en boîte de nuit et à essayer de nous faire croire qu'ils ont du talent. Enfin bon, ne nous égarons pas, restons plutôt concentré sur la bande à Ewan Currie (chant & guitare) qui se charge aussi des textes et des musiques. A ceux qui redoutent une redite (fallait que je la fasse, celle-là, un jour ou l'autre !), une ressucée de tous ces vieux trucs post-hippies, rassurons-les: pas de ça ici ! 
Comme expliqué au début de cette chronique, inspiration ne signifie pas forcément copiage et rabâchage. Si les compos penchent très fort du côté de Gov't Mule ou des Black Crowes, le style reste actuel et moderne. Les morceaux sont variés et s'enchaînent sans temps morts; quelques refrains accrocheurs, entraînants, pas de place à la monotonie ou à la morosité. Ces quatre-là n'ont pas pour habitude de se prendre la tête, ni se perdre dans des questions métaphysiques sur le pourquoi du comment du truc machin. Il suffit de lire le titre de leurs morceaux pour s'en convaincre: Feeling Good, Alright OK, The Way It Is, How Late How Long... Court, efficace, direct à l'essentiel. 
Et c'est peut-être là qu'on peut trouver le seul reproche: trop court, trop compact ! 14 titres pour moins de 45mn, ça ne traîne pas en route; le morceau le plus long dépasse péniblement les 4mn, et on aurait bien aimé laisser 2 ou 3 passages s'étirer plus longtemps, permettre au duo de guitares de s'exprimer pleinement. 
C'est le seul point faible de l'album, s'il fallait en trouver un. Et encore, c'est sûrement mon penchant pour le progressif qui provoque chez moi ce malaise dès qu'un morceau n'atteint pas 5 mn...
En tous cas, voilà un bien bel album, qui devrait plaire aux amateurs de ce rock seventies qu'on prend plaisir à écouter et dont on ne se lasse pas. Et quand je dis "on", je parle bien évidemment de nous, les vieux machins !

4/5: *****


J-Yves