lundi 31 décembre 2012

Anneke Van Giersbergen - An Acoustic Evening in Paris (concert)


ANNEKE VAN GIERSBERGEN
An Acoustic Evening In Paris
La Scène Bastille le 13 Décembre 2012

Un concert d’ANNEKE représente toujours un évènement pour moi et pour bon nombre d'entre nous qui sommes des inconditionnels de cette impressionnante chanteuse.
La soirée commence avec une première partie d’un groupe français (dont j’ai oublié le nom) axé principalement sur une musique à fortes influences orientales, perso j’aime à petite dose, mais là je dois avouer que c’était « too much », les musiciens ne manquaient pas de bonne volonté, la chanteuse nous a même fait une danse du ventre, mais c’était trop ciblé, malgré tout,  le public leur a fait un accueil assez chaleureux.
Et puis après quelques instants ANNEKE arrive et dès qu’elle débarque sur scène, on a la sensation  qu’un  ange est descendu du ciel car la gentillesse et la décontraction de notre délicieuse néerlandaise nous met directement dans un état de béatitude et de dépendance à sa musique.
A partir de cet instant, la tension montait d’un cran, les pouls battaient à fond et les mines épanouies (surtout celles des mecs) des spectateurs faisaient plaisir à voir.
ANNEKE, représentant LA CLASSE ABSOLUE, tous ses moindres gestes et mots sont applaudis, elle se sent même un peu gênée par tant de générosité, elle se dit super heureuse d’être à Paris, et surtout de jouer « sold out », incluant quelques mots de français, ce qui ravira tout le monde.
Pour ce concert parisien ANNEKE se présente seule jouant en acoustique devant un public totalement acquit à sa cause qui lui pardonnera les quelques petits contre temps (mais que ne pardonnerions nous pas à ANNEKE !).
Elle a même beaucoup de mal a attaquer son premier titre, car elle a une sorte de fou rire face à l’engouement du public et par rapport à des petits soucis techniques.  
En effet comme elle se produit seule avec une guitare, elle dispose à ses pieds de quelques samples qu’elle a des fois un certain mal à apprivoiser, mais c’est justement le côté «artisanal» de cette démarche que j’ai trouvé plus que charmante, ces imperfections donnant l’impression d’assister à un concert d’une «pote».
Le répertoire de la soirée sera assez éclectique oscillant entre des morceaux d’AGUA DE ANNIQUE, U2, Dolly PARTON, Cindy LAUPER et bien entendu elle chantera des titres de son ex et célèbre groupe THE GATHERING, qui  emportent malgré son départ du combo, l’adhésion de ses fans.
ANNEKE se distingue de beaucoup d’autres chanteuses par une approche directe avec son public, sans «chichi» ni vedettariat, elle est VRAIE et c’est certainement pour cela que des gens de toutes générations apprécient cette extraordinaire musicienne.
Et oui son jeu de guitare, sans égaler les virtuoses de la six cordes, colle parfaitement à sa voix plus claire et plus envoutante que jamais, le fait qu’il n’y ait pas d’autres musiciens lui donnant encore plus de «feeling» et de relief.
Bon je vous vois déjà gausser «ce Dany commence à nous fatiguer avec sa ANNEKE», bien c’est vrai je voue un culte indéfectible à cette jeune femme qui me remplit de joie à chaque fois que je la vois ou l’entend.
Elle fera ce soir-là par mal d’intermèdes parlés qui feront bien marrer les spectateurs présents  qui apparemment comprennent  ses vannes, car étant seule en scène elle peut agir comme dans le «stand up», c’est-à-dire créer une interaction avec son auditoire.
ANNEKE a compris beaucoup de choses depuis son début de carrière, son évolution a été constante, elle a parfaitement su changer de tempo tout en restant ELLE-MEME c’est-à-dire qu’elle bénéficie d’une indéniable  authenticité, et rien que pour cela on ne peut qu’être admiratif de son parcours musical.
Ce fut un concert magnifique, un vrai régal, bien qu’étant en solo ANNEKE sera parvenue une fois de plus à envouter tout le monde, et après un set relativement court (une heure vingt) nous avons pu prendre quelques photos avec  elle en toute simplicité dans un bar voisin.
Et ensuite il fallait finir « la nuit sans ANNEKE », et  là ce fut le plus dur, car des nanas de ce type, et disposant d’autant de talent  se font tellement rares.


Ecrit par Dany

5/5: *****


Set list:
Beautiful One
Yalin
Locked Away
Not the Most Pretty Girl
Circles
I Want
Hey Okay!
4 Years
Time After Time
My Electricity
All I Want Is You
Songbird
You Are Nice!

Encore:
Drowning Man
Jolene
The Power of Love

vendredi 21 décembre 2012

2012: Top5 et des brouettes

Bon, avec un peu d'avance et après plusieurs réunions en tête-à-tête avec moi-même, bilan de cette année 2012 (de merde) au niveau musical (de qualité); tout le monde s'en tape, mais voici mon top5:
1) Anathema (Weather Systems): 1er haut la main avec 10 longueurs d'avance sur les suivants; chef d'oeuvre, ovni, masterpiece, bijou... bref, inqualifiable. Magnifique de bout en bout, l'émotion à l'état pur. Pas l'album de l'année, mais tout simplement l'album de la décennie.
2) Breaking Orbit (Time Traveler): la révélation. Du prog metal de très haute volée, tout en puissance maîtrisée et en virtuosité. L'album débute par Echoes, splendide morceau et un modèle du genre qui résume à lui seul tout ce qui va suivre. Et un putain de batteur !...
3) Kathleen Edwards (Voyageur): cette Canadienne propose un folk-rock à la croisée de Neil Young, Tom Petty et Shawn Colvin. Là aussi, des morceaux à forte émotion où alternent désenchantement et lueurs d'espoir. Superbe.
4) Johnny Halliday (l'Attente): non, je déconne...
4) Angus (Broken Bright) et Julia (By the Horns) Stone: leur folk lumineux brille et resplendit à chaque écoute. L'album du petit frère est, à mon goût, d'un niveau supérieur à celui de sa soeur aînée, avec ses forts relents du meilleur Dylan. Pour Julia, je ne sais pas, je n'ai pas écouté l'album... Elle c'est pas pareil: j'en suis juste amoureux...
5) énorme bousculade, il faut la photo finish pour départager tout ce beau monde; et donc, avec un demi poil de barbichette de moustique d'avance: Unitopia (Covered Miror); un concept album original, où se cotoient nouvelles compos et reprises/medleys de groupes majeurs (Genesis, Yes, Led Zep, Marillion), plus un étonnant "Everybody's Gotta Learn Sometime" des Korgis ?!.. et toujours cette virtuosité et cette richesse d'orchestration qui restent leur marque de fabrique.
Ensuite un gros moulon, où on retrouve Springsteen, Van Halen, Alcest, Pineapple Thief, The Gathering, The Sheepdogs, ZZ Top, Lawrence Arabia, Eskimo Joe et Temper Trap.
En queue de peloton Lynyrd Skynyrd, Coheed & Cambria, The Chant, Ange. Fermez le ban.

Un top5 composé de 4 albums australiens, 1 canadien et 1 anglais. Tête en bas et pieds en l'air, une année à l'envers, quoi....

Allez, Bonnes Fêtes à tous !


J-Yves

mardi 18 décembre 2012

In The Canopy - Never Return [video]

Dixit la bio du groupe: 
 
"In The Canopy est un groupe parisien d’Art Rock formé en 2009 par Joachim (chant lead / guitare), Thomas M. (guitare lead / chant), Erwan (basse / chant) et Thomas C. (batterie).
L
es quatre canopies développent une esthétique rock puissante et mélodique.
Les rythmiques asymétriques et les harmonies vocales sont leur terrain de jeu, la syncope et les demi-soupirs leurs matériaux.
Fort de son expérience d’une trentaine de dates depuis 2011, In The Canopy livre un concert intense et charismatique, en duo ou quartet. Les quatre musiciens s’expriment pleinement sur scène et partagent avec le public une palette émotionnelle riche et aérienne.
Après un premier album live en 2011, In The Canopy sort son premier EP en décembre 2012.
En vue… la cime des arbres.
INFLUENCES: Radiohead, Deerhoof, Grizzly Bear, Fleet Foxes, Dirty Projectors"

J'aime beaucoup leur morceau Never Return, dont voici la "video"... On y retourne facilement !


mercredi 12 décembre 2012

The Sheepdogs

The Sheepdogs (09/2012)
The Sheepdogs (littéralement: les chiens de berger) sont Canadiens, et je m'aperçois que de plus en plus souvent, lorsque quelque chose me titille l'oreille, cette chose vient du Canada. Plus précisément de sa partie anglophone, et non pas du Québec, ce qui aurait tendance à me rassurer un peu...
Comme les Australiens, les Canadiens ont une certaine manière d'ingurgiter, de digérer puis de restituer à leur sauce ce qui les interesse dans le rock, le folk ou le blues US. On obtient alors quelque chose d'un peu moins stéréotypé, moins figé que ce que peuvent proposer nombre d'artistes ou groupes américains. En ce qui concerne les Sheepdogs, on sent facilement une très nette influence rock / blues rock des années 70, ce que nous confirme d'entrée la pochette, d'ailleurs. Une de leur spécificité réside dans leur configuration à deux guitares solo, ce qu'on appelle en anglais les "dual lead guitars bands". En règle générale on trouve, dans cette configuration, pas mal du beau monde: Wishbone Ash, Lynyrd Skynyrd, Allman Brother's, Thin Lizzy ou encore Iron Maiden, pour ne citer qu'eux. Pas vilain, tout ça..
D'après leur bio sur le site officiel, ce groupe jeune, formé dans la deuxième partie des années 2000, se base sur une détermination et un travail acharné, d'où leur nom; et comme perso, je n'ai pas souvent vu de chien de berger feignant ni tire-au-flanc, ça se tient... 
Ils nous délivrent ici leur 4eme album studio depuis 2007, confirmant par là leur réputation de bosseurs; d'autant plus que lorsqu'ils ne sont pas en studio, ils sont sur la route en concert. On en connaît des plus poseurs, passant plus de temps à se faire mousser à la télé ou en boîte de nuit et à essayer de nous faire croire qu'ils ont du talent. Enfin bon, ne nous égarons pas, restons plutôt concentré sur la bande à Ewan Currie (chant & guitare) qui se charge aussi des textes et des musiques. A ceux qui redoutent une redite (fallait que je la fasse, celle-là, un jour ou l'autre !), une ressucée de tous ces vieux trucs post-hippies, rassurons-les: pas de ça ici ! 
Comme expliqué au début de cette chronique, inspiration ne signifie pas forcément copiage et rabâchage. Si les compos penchent très fort du côté de Gov't Mule ou des Black Crowes, le style reste actuel et moderne. Les morceaux sont variés et s'enchaînent sans temps morts; quelques refrains accrocheurs, entraînants, pas de place à la monotonie ou à la morosité. Ces quatre-là n'ont pas pour habitude de se prendre la tête, ni se perdre dans des questions métaphysiques sur le pourquoi du comment du truc machin. Il suffit de lire le titre de leurs morceaux pour s'en convaincre: Feeling Good, Alright OK, The Way It Is, How Late How Long... Court, efficace, direct à l'essentiel. 
Et c'est peut-être là qu'on peut trouver le seul reproche: trop court, trop compact ! 14 titres pour moins de 45mn, ça ne traîne pas en route; le morceau le plus long dépasse péniblement les 4mn, et on aurait bien aimé laisser 2 ou 3 passages s'étirer plus longtemps, permettre au duo de guitares de s'exprimer pleinement. 
C'est le seul point faible de l'album, s'il fallait en trouver un. Et encore, c'est sûrement mon penchant pour le progressif qui provoque chez moi ce malaise dès qu'un morceau n'atteint pas 5 mn...
En tous cas, voilà un bien bel album, qui devrait plaire aux amateurs de ce rock seventies qu'on prend plaisir à écouter et dont on ne se lasse pas. Et quand je dis "on", je parle bien évidemment de nous, les vieux machins !

4/5: *****


J-Yves



mercredi 28 novembre 2012

ZZ Top - La Futura

ZZ Top - La Futura (09/2012)
Toujours vivants !

Tout au long de cette année 2012 nous avons eu le droit aux sorties d'albums de quelques "vieux de la vieille", monstres sacrés qui ont débuté leurs carrières au début des années 70, voire des années 60 ! Et on parle bien ici de "vrais" albums, enregistrés en studio et contenant des compositions nouvelles, et non pas des compils ou autres coffrets anniversaires/albums remastérisés dont c'est la grande mode. On a donc vu tour à tour les dernières livraisons de Bob Dylan, Neil Young, Leonard Cohen, Bruce Springsteen, Lynyrd Skynyrd et pour ce qui nous concerne ici ZZ Top. Oui, quelqu'un veut ajouter quelque chose ?.. ah, oui, effectivement, il y a eu aussi les albums de Madonna, Céline Dion et Mylène Farmer... ok, merci; la prochaine fois que vous m'interrompez pour raconter ce genre de truc, vous aurez un aperçu de ce que peut ressentir un slip dans un tambour de machine à laver pendant un essorrage à 1800 tours/mn.
ZZ Top, donc. Tout le monde connaît ce trio Texan, composé de 2 barbus (Billy Gibbons & Dusty Hill) et d'un moustachu qui s'appelle... Barbe (Franck Beard, le batteur). Même mon beau-frère qui n'écoute que Florent Pagny et les Black Eyed Peas les connaît, c'est pour dire ! Trio dont les membres n'ont jamais changé depuis 40 ans, ce qui est assez rare pour être souligné. Après les succès fulgurants d'Eliminator et d'Afterburner au coeur des années 80, ils traversèrent les années 90 et 2000 dans un relatif anonymat médiatique, ayant du mal à retrouver leur second (ou plutôt troisième) souffle. Il faut dire qu'ils avaient connu le succès en noyant leur savant mélange de blues et de booggie rock d'origine dans une espèce de sauce électronique obtenue à grand renfort de synthés et de boîtes à rythmes. Idéale pour MTV et les boîtes de nuits, cette mixture fut largement indigeste pour les inconditionnels de la première heure, qui se demandèrent alors à quoi jouaient ces Tres Hombres
C'est à cette époque que je décrochais les wagons, comme beaucoup. En 2003, la pochette de Mescalero pouvait laisser penser que le temps de la repentence était enfin arrivé. J'avais sauté Antenna, Rhytmeen et XXX, mais ce Mescalero me confortait dans l'idée que je n'avais rien loupé. Là encore, je me disais qu'après toutes ces années le trio était maintenant en pilotage automatique, d'autant plus qu'il officie dans un genre qui se prête mal aux innovations et qui tourne très vite en rond.
Presque 10 ans plus tard, voici La Futura. A l'entame de la première écoute, je ne m'attends à rien de particulier, si ce n'est le vague préssentiment de ne pas aller plus loin que le 5eme morceau... I Gotsta Get Paid, le premier titre, accroche l'oreille d'entrée. Riff efficace, pas mal. Chartreuse et ses 3 mn nous font redresser la 2eme oreille. La suite nous fera successivement cligner des yeux, relever la tête, puis taper des pieds. Même la baisse de rythme sur Over You ne suffit pas à faire tomber la pression. Ce qui fait qu'on atteint facilement (et avec surprise, disons-le) le dernier des 10 titres, sans éprouver le moindre ennui ni lassitude. Les barbus nous proposent ici un album "retour aux sources" qui fait du bien . A l'inverse de ces bagnoles qu'on nous propose "suréquipées" alors qu'on a juste besoin qu'elles démarrent et qu'elles roulent, ZZ Top revient à l'essentiel avec un bon vieux blues rock binaire, carré et sans bavures. Ca roule et ça balance, et la voix rauque et rocailleuse de Gibbons n'a plus grand chose à voir avec celle qui officiait sur le Gimme All Your Lovin'... 
On retrouve enfin le petit frère de Deguëllo ou d'El Loco tant attendu, et ça fait du bien ! Il faut encore lever les yeux pour voir les sommets que sont Rio Grande Mud ou Tres Hombres, mais goûtons notre plaisir. A ceux qui ont été victimes d'Eliminatorite ou d'Afterburnerite aigüe(s), c'est bon les gars, on a (enfin !) trouvé le remède: 1 La Futura matin et soir, pendant 5 jours. Efficacité garantie, j'ai testé pour vous !
Si le récent Lynyrd Skynyrd, Last of a Dyin' Breed, nous laisse un peu sur notre faim, ce La Futura nous réconcilie avec les 3 Texan. Et ça, pour une nouvelle, c'est une bonne nouvelle !

Pour finir: je ne voudrais pas me vanter, mais arriver à glisser Céline Dion, Mylène Farmer et les Black Eyed Peas dans une chronique sur ZZ Top, faut quand même le faire !


J-Yves


4/5: *****

mercredi 21 novembre 2012

Lou Doillon - Places

Lou Doillon - Places  (09/2012)
Ouais ouais, allez-y, marrez-vous ! ne mentez pas, je vous vois: petits sourires en coin, ricanements, y en même 2 ou 3 qui rigolent franchement... du style: "non mais c'est quoi ça ? un blog sur le prog progressif qui vient nous parler d'un truc pour pseudo-intellectuels bobos parisiens ?! mort de rire... il est malade, ce type, faut l'enfermer !". 
Bon alors, d'abord, et d'un, je ne suis pas malade. Du moins, pas que je sache. De deux, je ne suis pas un intégriste du prog, j'essaie d'écouter un certain nombre de choses. Bien qu'il soit impossible, à part sous la torture, de me faire entendre n'importe quel morceau de R'n'B, de rap, de variété française, ou, pire encore, d'electro-house / techno, je peux faire l'effort de tendre une oreille vers à peu près n'importe quoi d'autre, même si ce n'importe quoi, du coup, se retrouve assez limité !
Bon alors si vous pouviez arrêter 2 minutes de rigoler comme des chèvres et lire ces quelques lignes, merci. 
Tout d'abord, qui est Lou Doillon ? N'importe quel magazine people vous dira qu'elle est la fille du réalisateur Jacques Doillon et de Jane Birkin. En poussant nos investigations, on découvre qu'elle est la demi-soeur de Charlotte Gainsbourg. C'est bon, on peut stopper là pour la partie arbre généalogique. Musicalement, ce que fait la mère n'est pas ma tasse de thé, comme disent les gens courtois. Il est de bon ton, voire de bon goût, de s'extasier devant chaque production de la dame. Pas moi. J'en déduis donc que je n'ai pas de goût ("je n'ai pas de ton" ne voulant rien dire...). Quant à ce que fait la demi-soeur, Charlotte, dans la chanson, et bien oui, on peut se poser la question: "qu'est-ce qu'elle vient faire dans la chanson ? pourquoi ne reste-t-elle pas dans le cinéma ?".
C'est donc dans ce contexte "familial" qu'on aborde l'album de Lou, et on peut dire que ça se présente assez mal. 
La première fois qu'un morceau de ce Places (non, ce n'était pas ICU !) m'est tombé dessus, je ne savais pas que c'était Lou qui chantait. Une voix grave, veloutée. Pas le genre de voix qui me transporte, mais un chant juste, posé, sans artifices ni gueulantes. Pas mal. Musicalement, une base folk au style léger, délicat, épuré et clair. Sur le coup, j'étais persuadé d'entendre un morceau de Moriarty ou de Feist. L'envie d'en écouter plus est venue immédiatement. Ce fut alors l'agréable surprise de découvrir que l'ensemble de l'album est du même accabit: une ambiance un peu sombre, mélancolique, vaporeuse. La musique est jouée par de vrais musiciens, sur de vrais instruments: on échappe à cette bouillie actuelle truffée d'electronique et d'ordinateurs. Un album à contre-courant, à l'opposé de l'air du temps. Et c'est en celà qu'il est intéressant: il respire la sincérité et l'honnêteté. Quant tant d'autres (actrices, comédiennes, manequins) font leur petit caprice musical et sortent un album qu'on leur fabrique de toute pièce, artificiel, où elles se contentent de venir poser leur voix, Lou signe paroles et musiques, svp ! Et il faut bien l'avouer: ça tient la route.
Elégance, sincérité, honnêteté, authenticité, mélancolie: voilà comment résumer la chose. Laisser tomber les préjugés et ne donner, ne serait-ce qu'une seule fois, la chance à ce CD de faire un tour de platine est mon conseil. Vous en faites bien ce que vous voulez (du conseil...).
Si vous êtes arrivés jusqu'ici, merci d'avoir lu ces quelques lignes. Vous pouvez maintenant recommencer à rigoler.

 J-Yves

3/5: *****

mercredi 14 novembre 2012

Rick Miller - Dark Dreams

Rick Miller - Dark Dreams (06/2012)
Rick Miller est un multi-instrumentiste Canadien qui a débuté sa carrière il y a près de 30 ans, au début des années 80. Il a sorti au mois de juin dernier son 9ème album; les balèzes en calcul mental en déduiront qu'il sort en moyenne un album tous les 3 ans. Ils auront tort, l'album précédent In the Shadows étant sorti il y a tout juste 1 an. Mais bon, 9 albums en 3 décennies, à ce rythme là on pourrait croire que si Rick prend son temps, c'est pour mieux explorer, fouiller, découvrir.. il semble que non. De l'avis général, Rick campe immuablement dans son style de prédilection, à savoir un prog atmosphérique (très) lancinant, (très) mélancolique, (très) sombre, (très) proche de l'ambient. Oui, aujourd'hui, je mets les "très" entre parenthèses, soyons fous...
Fin de l'intro.
Amateurs de metal, hard rock et autres genres qui font taper des pieds et secouer les têtes (ou l'inverse) vous pouvez passer votre chemin et arrêter ici la lecture de cette chronique: cet album n'est pas pour vous, c'est le moins que l'on puisse dire.
A ce stade, je pense que c'est clair pour tout le monde: nous avons ici affaire à un album antistress, qui passe bien en fond musical et qu'on imagine facilement accompagnant des exercices de relaxation ou d'étirement, le genre de chose qu'on exécute à 2 à l'heure... Les morceaux, linéaires, défilent les uns derrière les autres sans que l'on note de différences significatives: de longues plages de synthé sur lesquelles vogue une guitare aérienne, aux fortes similitudes gilmouriennes. Quelques apparitions d'un violoncelle, d'une flûte ou d'un violon. Et de temps en temps Rick vient poser sa voix (douce et feutrée, évidemment) aux fortes tonalités gilmouriennes, elle aussi. C'est calme, apaisant, mélodieux. La production est nickel (en même temps, qui de nos jours, réussit l'exploit de sortir un album mal produit ?).
Oui mais voilà: au bout d'un moment, même si l'album est relativement court (moins de 45 mn), on s'ennuie quand même un peu !... C'est beau, c'est propre, ça ne déborde pas sur les côtés, mais après 3 ou 4 morceaux on a envie de demander à Rick si, des fois, il ne penserait pas à passer la seconde ?
En comparaison, le Storm Corrosion ferait presque figure de musique pour banquets, pour lancer des chenilles et des farandoles. Si vous avez un copain qui n'a pas la pêche, voire en phase de dépression, surtout ne lui faites pas écouter ce Dark Dreams ! idem pour un suicidaire: c'est passage à l'acte obligé.
Pour finir, un bon point pour la pochette, superbe. Le genre de visuel qui donne tout de suite envie d'acheter la galette pour l'enquiller dans la platine CD.
Je conseille l'écoute, disponible en streaming ici: http://rickmiller.bandcamp.com

J-Yves

3/5: *****

mercredi 31 octobre 2012

STEVE HACKETT – Genesis Revisited II

Steve HACKETT - Genesis Revisited II (10/2012)
Steve HACKETT s’est toujours érigé (sans vraiment le vouloir) comme LE musicien détenant la MEMOIRE de GENESIS, et bien il vient de le confirmer  en réalisant un double album correspondant  à un  rêve que tous les afficionados pouvaient imaginer, c’est-à-dire  en redonnant vie  de façon magistrale aux  trésors de GENESIS.
«Le rêve est à rêver»  disait Christian DECAMPS, et là Steve l’accomplit  sous nos yeux (ou plutôt les oreilles) en recréant la MAGIE opérée par GENESIS de la grande époque, et ce en s’entourant d’une fine équipe de fabuleux musiciens, en clair c’est la fine fleur, le gratin, le nec plus ultra de la scène progressive qui entoure  sur ces deux albums notre maitre de cérémonie.
Steve avait déjà enregistré un premier album du même type Genesis Revisited en 1996, ce fut pour moi une demi réussite car il se permettait (mais il  en avait tout à fait le droit) de détruire (toutes proportions gardées) des perles comme  mon titre préféré de la Genèse Firth Of Fifth, en lui balançant un pont en plein milieu, qui  à mon sens était  absolument anachronique,  dénaturant totalement ce fabuleux morceau, mais il avait sans doute ses raisons.
Chose surprenante ce titre ne fait pas partie du double CHEF D’ŒUVRE dont je vous parle aujourd’hui, car le choix des  morceaux a été fait de façon judicieuse et la façon de les interpréter relève du GENIE, ces morceaux que l’on pensait connaitre par cœur sont ici absolument transcendés par les musiciens, tout en leur conservant leur âme et leur caractère unique.
Les morceaux repris sont particulièrement fidèles aux originaux, même si Steve esquisse des variations différentes comme sur Return Of The Giant Hogweed, mais cela est élaboré avec parcimonie et l’œuvre de GENESIS ne s’en trouve que plus enrichie.
Pour moi les créations les plus originales et les compositions fantastiques de GENESIS s’arrêtaient avec Wind And Wuthering, ce qui n’est pas un hasard car c’est le dernier album dans lequel a collaboré Steve HACKETT, la suite vous la connaissez, les albums qui suivirent furent mineurs quant aux albums solos des membres du groupe, ils furent assez fades dans l’ensemble (à  quelques exceptions près) et très loin de ce qu’ils firent avec GENESIS.
Je ne veux en aucun cas par le biais de cette chronique minimiser le talent énorme des autres membres du groupe qui sont bien sûr partie prenante de ces deux galettes, car ils composèrent avec HACKETT la majorité des titres ici présents.
Mais voilà ! Steve a parfaitement évolué et a réalisé  déjà un bon nombre d’albums plus intéressants les uns que les autres, (il doit d’ailleurs  sortir aussi simultanément The Rome Pro(g)ject enregistré avec John Hackett) et il arrive à mon avis à un stade de sa vie, ou lorsqu’il fait le bilan, les années GENESIS  paraissent indissociables du reste de son œuvre, tellement elles ont été prolifiques, et de ce fait le musicien se doit de restituer en quelque sorte un héritage musical sous forme de reprises, mais cette fois ci elles sont PRODIGIEUSES de bout en bout.
Toutes les voix ainsi que tous les musiciens accompagnant notre cher Steve se sont absolument immergés  dans ces compositions de toute beauté qu’a pu enregistrer GENESIS, je ne vais pas vous énumérer les noms de tous les musiciens, vous les trouverez sur le line up, mais je pense que ce projet pharaonique n’a pu que les stimulés et  les a plus que motivés.
La virtuosité des artistes convoqués par ce cher Steve permet au  co- compositeur de cette musique d’aller encore plus loin qu’il ne l’avait fait avec ses ex créateurs. Nous n’aurions jamais pensé que ces titres issus du patrimoine genesissien puissent se voir grandis de la sorte.
L’éventail des compositions  présentes  fait le grand écart entre Nursery Cryme et Wind And Wuthering (passant par les monuments que furent Foxtrot, SellingLamb… et Trick…) le tableau ne pouvait pas être plus complet, on sent bien qu’il a fallu à Steve beaucoup de patience pour élaborer ce projet, mais le résultat se traduit par deux albums d’anthologie, égalant quasiment les originaux, ou tout du moins les magnifiant d’une certaine façon, HACKETT faisant la démarche similaire à celle du maitre retouchant sa toile qui était déjà parfaite à la base.
L’émotion se dégageant de chaque morceau  et leur réinterprétation frise la perfection, j’ai ressenti  les mêmes vibrations qu’à  leur découverte et c’est peu dire, les larmes sont apparues à plusieurs reprises, et oui cette musique aura marqué ma vie et je pense celle de beaucoup d’entre nous.
Je suis sorti abasourdi après l’audition de ces deux galettes prestigieuses et vous vous imaginez qu’elles passent en boucle depuis leur arrivée chez moi, c’est une TOTALE REUSSITE que nous a pondu Steve HACKETT et sa bande, et si on devait formuler un souhait, ce serait d’assister en «live» à ce projet puisqu’appartement GENESIS  ne se reformera jamais, mais qui sait ? Et pour paraphraser 68, «Soyons réalistes demandons l’impossible».

Dany

5/5: *****



The Gathering - Disclosure


Tout comme Marillion, mais pour des raisons différentes, j'ai "lâché" The Gathering vers le début des années 2000, après Souvenirs, qui ne m'avait pas emballé plus que ça...
Des écoutes plus ou moins attentives de Home ne m'avaient pas convaincu de remonter dans le train, puis le départ d'Anneke van Giersbergen m'avait convaincu de tirer un trait définitif sur le groupe. A tort...

Alors qu'en solo, Anneke est partie explorer des chemins pop-rock/electro, The Gathering, rejoint au chant par la norvégienne Silje Wergeland, continue sa quête de nouveaux horizons. Bien loin du doom metal de leurs débuts, du trip-hop/electro rock de Souvenirs, voici venu le temps du prog atmostphérique.
En 8 titres pour un peu moins de 55 mn, nous voici transportés dans un voyage doux et reposant, baignés par la voix aérienne et légère de Silje. Pour le côté progressif, on retiendra les structures et les architectures complexes des morceaux, où la présence épisodique de cuivres vient apporter une touche supplémentaire d'originalité. Ajoutons à celà quelques titres dépassant les 8 minutes, sans pour autant donner le sentiment de s'étirer inutilement (suivez mon regard...).  Pour le côté atmosphérique, on gardera ces longues plages vaporeuses sur lesquelles flotte cette superbe voix féminine dont on vient de parler. Le tout sans perdre ce sens de la mélodie qu'a toujours su garder le groupe. Tout au long de l'album on baigne dans un sentiment d'appaisement et de quiétude, qui ne s'estompe que longtemps après la fin du dernier morceau.
Contrairement à ce que sa pochette, assez moche (c'est le moins qu'on puisse dire !), pourrait laisser supposer, nous avons affaire ici à un excellent album qui se bonifie au fil des écoutes. A l'inverse de ceux qui tournent en rond ou qui passent leur temps à se demander où est situé leur nombril (oui, vous pouvez toujours suivre mon regard, mais il ne va pas forcément dans la même direction que tout à l'heure...), The Gathering garde les yeux grands ouverts à la recherche de nouveaux terrains de jeux. On ne peut que les en féliciter et les encourager à continuer ce cheminement.

J-Yves

4/5: *****           la bonne surprise de cet automne...






Steven WILSON - Get All You Deserve


Steven WILSON - Get All You Deserve
(double CD / DVD - 10/2012) 

Voici le deuxième témoignage de l’immense concert accompagnant la tournée de Mister Steven WILSON et ce, même pas un an après le live «Catalogue Preserve Amass» qui nous avait déjà mis l’eau à la bouche, nous donnant déjà un bon aperçu de cette première prestation en public du musicien sans ses ex compagnons de route.
Pour  avoir assisté en début d’année à ce fabuleux concert du père WILSON au Trianon de Paris, je peux vous dire d’emblée que ces trois petits trésors sont indispensables à tout amoureux du Maitre es PORCUPINE TREEE, qui avec ou sans son groupe reste un musicien fabuleux.
Si on peut parler de musique PROGRESSIVE dans son sens le plus noble, je pense que Steven  WILSON en est l’archétype et sa musique semble en perpétuelle progression, ce qui est l’essence même de la démarche de  notre genre de prédilection, et non une redite comme c’est souvent le cas chez des groupes ou musiciens tournant en rond (suivez mon regard….)
Il est accompagné bien sûr lors de ce concert par la fine fleur de la musique montante avec le fabuleux bassiste  Nick BEGGS (l’homme aux nattes dorées qui tient aussi cet étrange instrument qu’est le Chapman Stick et dont il a le secret). Il est le transfuge du dernier line up du grand Steve HACKETT, qui était venu donner un petit coup de main sur le dernier effort studio de notre héros des temps modernes.
On trouve aussi  le claviériste Adam HOLZMAN, plus que prolifique le soir en question,  le batteur Marco MINNERMAN, le guitariste Niko TSONEV ainsi que le sax/flutiste Theo TRAVIS, tous sont exceptionnels et accompagnent divinement ce cher Steven qui  débarque sur scène pieds nus comme à son habitude.
Il tient évidemment la guitare et les  claviers, et s’occupe parties vocales aussi bien pêchues que quelquefois tout en finesse,  il est vrai qu’il se trouvait  littéralement en état de grâce durant toute cette prestation.
Les deux disques audio contiennent sensiblement la totalité du DVD enregistré à Mexico, et c’est plutôt sur celui-ci que je vais m’arrêter car ce show est filmé à la perfection et l’on retrouve la magie qui avait opéré à Paris, c’est-à-dire que les musiciens jouent une grosse demi-heure derrière un rideau transparent (présent aussi  lors de la première partie «Ambiant», certes un peu longue à mon goût, car déjà entendu jadis).
Un light show vraiment  atypique et inquiétant, issu de l’univers Wilsonien est projeté sur ce rideau, donnant à ce début de concert un caractère unique et particulièrement original.
Cela donne une impression étrange, et le fait de voir et d’entendre les musicos à travers ce rideau, laisse supposer que ces messieurs sont capables de tout, et ils nous démontreront en live comme sur ce DVD leur capacité à outrepasser leur rôle, en s’extériorisant littéralement à travers une musique d’une richesse infinie composée par leur leader omniprésent  dans toutes les parties de la scène.
Et puis ce fameux rideau tombera permettant au public d’apprécier pleinement le concert et aux nombreux photographes de «flasher à mort», et toutes les personnes présentes semblaient rassurées de voir enfin le concert sans aucun filtre en appréciant pleinement la prestation de chacun des musiciens.  
Steven et sa bande revisitent la quasi-totalité des deux albums solo qu’il a enregistrés, cela donne de grands moments avec une section rythmique hors pair, les musiciens étant à l’apogée de leur art, ce concert ne pouvait être que parfait.
Cette musique oscille entre un rock progressif élaboré en passant par des climats « jazz rock », sans oublier de calmer le jeu, Steven chante parfois de façon très nuancée et douce comme il le faisait avec un de mes groupes fétiches BLACKFIELD.
J’avoue que je ne suis pas un grand «fan» des cuivres hormis lorsqu’ils sont joués dans FLOYDCAMEL, voire SUPERTRAMP, mais le sax et la flute de Theo TRAVIS m’ont ébloui par leur inventivité et la façon toute particulière dont il en joue, servant à merveille des morceaux qui ne demandent que cet apport musical.
Je ne vais pas ici vous décortiquer tous les titres, mais sachez par contre qu’ils sont souvent frappés d’une patte Crimsonnienne du plus bel effet, je pense que Robert FRIPP aura été une influence majeure pour Mister WILSON qui, comme vous êtes censés le savoir à remixé plusieurs albums du Roi Cramoisi.
J’ai donc passé deux bonnes heures  magiques le soir du concert parisien, puis exactement de même à l’écoute et durant le visionnage de ce DVD qui retrace à la perfection la prodigieuse prestation du groupe formé  pour cette tournée par Steven et qui fut pour le coup  totalement homogène, et ce grâce à l’immense talent du combo ici présent.
Je pense que vous savez ce qu’il vous reste à faire, pour découvrir et redécouvrir l’univers de Steven WILSON, ce musicien protéiforme qui transforme en «or» (j’entends par là sa richesse artistique) tout ce qu’il touche, car si le génie a frappé une personne c’est bien sur Steven qu’il a posé son dévolu, ce musicien aura marqué d’une pierre blanche la musique du vingt et unième siècle quoiqu’il advienne, laissant dans son sillage bon nombre de pseudo musicos de bas étage.

Dany

5/5: *****


  

The Pineapple Thief - All The Wars

The Pineapple Thief - All the Wars (10/2012)
The Pineapple Thief nous propose un prog dans la mouvance Porcupine Tree-Anathema-Riverside-Gazpacho, certains de ces groupes faisant partie, comme par hasard, du même label Kscope. Un prog plus ou moins musclé, n'hésitant pas à mettre un pied (ou deux) dans le metal, mais toujours orienté dans le sens de la mélodie. Un prog qui n'hésite pas à se remettre souvent, voire sans cesse, en question, et à explorer de nouveaux domaines. C'est ainsi que le Voleur d'Ananas (traduction littérale de Pineapple thief), groupe anglais emmené par son leader Bruce Soord, procède depuis maintenant plus de 12 ans et 9 albums studio, en comptant ce dernier All The Wars. Leur précédent album, Someone Here Is Missing, un des meilleurs albums de l'année 2010 (dans mon top-3 2010 personnel, si ça interesse quelqu'un...), était un parfait mélange de guitares saturées, d'electro, de fausses ambiances atmosphériques, s'appuyant sur des morceaux aux structures diverses mais sans pour autant se noyer dans d'inutiles complexités. 
Ce nouvel album, comme on pouvait s'y attendre de la part du groupe, n'est nullement un copié-collé de son grand frère. Le côté electro a disparu, les guitares (saturées) ont pris un peu plus de "coffre", sont plus présentes, et l'on note par-ci par-là la présence discrète, non pas d'un orchestre symphonique (n'exagérons pas) mais plutôt d'un ensemble de cordes. Les morceaux sont toujours aussi concis, de 3 à 5 mn, ce qui donne un album de 45 mn pour 9 titres (si vous savez compter, vous vous êtes aperçu qu'il manque des minutes: bravo !). 
Alors que les compositions de Someone Here Is Missing étaient variées, avec certains riffs qui restaient gravés en tête après l'écoute, ici elles sont plus denses, plus homogènes, aucune ne ressortant réellement du lot plus qu'une autre, donnant une impression d'album plus "compact". Il faut (hélas ?) attendre le dernier titre, Reaching Out, pour enfin avoir le droit, sur 9mn, à des changements de rythmes et d'ambiances. On peut trouver celà dommage. 
Ce All The Wars est donc un bon album, d'écoute agréable. D'une fausse simplicité, il s'apprécie au fil du temps et a besoin d'être apprivoisé. Au jeu des comparaisons, il peut sembler inférieur à Someone... mais celà reste encore à prouver.. 


J-Yves

4/5: *****